Quand tout se complique, où mettre son énergie ?

Temps de lecture : 4 minutes

Silhouette d’une personne tenant un parapluie pour en protéger une autre sous un ciel sombre, symbole de soutien et de solidarité.

Introduction

L’année 2026 s’annonce difficile pour de nombreuses associations.
Le Projet de Loi de Finances publié par Le Mouvement associatif confirme une réalité déjà ressentie sur le terrain : baisses de financements, trésoreries fragiles, charges qui augmentent, et une pression globale qui s’intensifie.

Selon cette analyse, près d’une association employeuse sur deux a vu ses financements publics diminuer en 2025, 30 % ont moins de trois mois de trésorerie, et les liquidations d’associations ont doublé en trois ans. Une expression revient souvent : « ça ne tient plus ».

Face à autant d’incertitudes, une question traverse les équipes, les bénévoles et les directions :
“Où mettre notre énergie, quand tout se complique autour de nous ?”

Alors prenons ce temps, ensemble.

Reconnaître ce que disent les chiffres (sans s’y laisser engloutir)

Le PLF 2026 acte de nombreuses coupes :

  • baisse de 26 % du budget Jeunesse et Vie associative,
  • réduction du service civique,
  • chute du financement de l’ESS,
  • diminution du soutien aux tiers-lieux, à la culture, à l’insertion par l’activité économique…

Ces réductions interviennent dans un contexte où les besoins sociaux, eux, ne diminuent pas.
Pour beaucoup de structures, l’inquiétude est double : comment continuer d’agir… et comment continuer de tenir ?

Reconnaître le contexte, c’est déjà soulager une partie de la pression : vous n’êtes pas responsables de ce qui se joue au niveau national.


Quand tout se complique, qu’est-ce qui compte vraiment ?

Dans les périodes d’incertitude, la tentation est grande d’essayer de “tout faire”, d’ajouter des projets, de multiplier les demandes de financement, de répondre à toutes les sollicitations.

Mais c’est souvent cette dispersion qui crée le plus de fatigue.

Ce qui compte, ce n’est pas d’en faire plus.
C’est d’investir votre énergie là où elle a le plus d’impact.

Trois choses à protéger avant tout

Votre mission essentielle

Quand les ressources diminuent, le réflexe serait de s’éparpiller. Pourtant, la stabilité vient souvent d’un mouvement inverse : revenir au cœur de votre raison d’être. Cela peut vouloir dire :

  • concentrer les efforts sur vos actions à plus forte utilité sociale,
  • réduire temporairement les activités périphériques,
  • clarifier ce qui est vraiment prioritaire pour les mois à venir.

Votre mission est votre ancrage. C’est elle qui permet de décider, de dire oui… et parfois de dire non.

Le lien humain qui fait tenir votre structure

Le bénévolat, les salarié·es, les partenaires locaux…
Quand les financements se contractent, c’est souvent le lien humain qui absorbe la tension. Prendre soin des relations internes, c’est déjà prendre soin de la structure :

  • expliquer la situation,
  • partager les choix,
  • ouvrir des espaces pour parler de la charge,
  • célébrer les petites victoires.

Un collectif soutenu tient mieux qu’un collectif silencieux.

La visibilité financière immédiate

Sans vision claire, l’incertitude grandit. Mais vous n’avez pas besoin d’un logiciel complexe pour cela. Quelques éléments suffisent à se sentir mieux armé·e :

  • savoir ce qui entre et ce qui sort,
  • identifier les financements vraiment stratégiques,
  • anticiper les échéances sensibles,
  • construire simplement une vue “3 mois / 6 mois”.

Ce n’est pas une recherche de perfection : juste un moyen d’éviter les mauvaises surprises.

Trois choses à simplifier pour respirer

Quand l’énergie manque, la simplification devient un geste de soin.

Les tâches répétitives

Suivi des adhésions, relances, envoi de documents, tableaux à remettre à jour…
Une petite automatisation, un outil partagé, un email type : parfois c’est une heure gagnée chaque semaine

Les informations dispersées

Trois fichiers différents, deux personnes qui tiennent chacune un tableau…
Rien ne fatigue autant qu’une organisation introuvable. Une centralisation minimale peut changer beaucoup de choses :

  • un seul dossier partagé,
  • un outil unique pour suivre les adhérents ou les paiements,
  • une vue commune des projets

Le reporting “pour faire bien”

Dans un contexte tendu, un reporting simple, clair et utile vaut mieux qu’un document transmis par habitude. Votre énergie est précieuse ; chaque minute compte.

Trois choses qui peuvent vraiment attendre

Parce que se préserver, ce n’est pas renoncer.

Refondre entièrement votre organisation

Ce n’est pas le moment de tout repenser.
Des micro-ajustements suffisent souvent à rééquilibrer la charge.

Lancer de nouveaux projets ambitieux

Les nouveaux projets demandent du temps, de l’argent, et de la disponibilité mentale.
Consolider l’existant est parfois la meilleure stratégie.

Changer d’outil trop souvent

Le meilleur outil est celui que votre équipe utilise vraiment.
La stabilité rassure, même si tout n’est pas parfait.

Redonner de la place au possible

Les associations ont toujours été des lieux d’inventivité, de solidarité, de réponses concrètes à des besoins essentiels. Elles ont traversé des crises, des baisses de financements, des urgences sociales… et elles ont toujours trouvé des chemins. Mettre votre énergie au bon endroit, ce n’est pas réduire vos ambitions.
C’est choisir ce qui vous permet de tenir, d’avancer, et de continuer à agir.

Et si, en 2026, l’enjeu n’était pas d’en faire plus… mais d’en faire mieux, avec clarté, simplicité et douceur ?
C’est peut-être là, justement, que réside votre force.

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